La grande Ourse
Théâtre | durée : 1h20 | à partir de 13 ans
Création dans le cadre du festival Les Zébrures d'automne des Francophonies - des écritures à la scène
Spectacle de Penda Diouf, Anthony Thibault et la compagnie La nuit te soupire
À travers une fable dystopique, l'autrice Penda Diouf nous raconte l'histoire de l'émancipation d'une femme. Accusée d'avoir jeté un papier de bonbon par terre et devant le grotesque de l'affaire, elle incrimine d'abord son fils puis reconnaît les faits et sa responsabilité. Malgré une cellule familiale forte et un mari aimant, elle est anéantie par une garde à vue musclée et délitée par la pression sociale et les mauvaises langues qui l'entourent…
« On ne transformera pas le monde si on ne transforme pas les imaginaires »
— Édouard Glissant
Pour conjurer le sort, cette femme fait alors faire appel aux forces ancestrales, convoquant en elle une puissance jusque-là inconnue, aussi dévastatrice que salutaire : la rage. Celle-ci surgit devant l'absurdité de la situation. C'est par elle que cette femme amorce une transformation en ourse – animal souvent rattaché à la rage et qui nous enseigne qu'il est possible d'être à la fois « farouche et généreux, de protéger son territoire et ses frontières tout en étant disponible ». La rage si elle se transforme peut être un véritable guide. Cette transfiguration animiste lui permet alors d'offrir un nouveau visage, à l'acmé de qui elle est, lui donnant la force de continuer et de lutter. Pour sa survie et celle de son espèce.
C'est en lisant un article de journal sur la création d'un système de vidéosurveillance parlante à Londres, que Penda Diouf a eu sa première inspiration. A l'époque, la municipalité avait demandé à des enfants de réagir en réprimandant via des haut-parleurs les personnes dans la rue, pour lutter contre les incivilités. Dans La grande Ourse il est question de la Femme bridée par l'éducation et la société, revendiquant le droit de pouvoir se libérer des contraintes et carcans.
Renseignements : 05 55 83 09 13
Plus d'infos : snaubusson.com
Crédit photo © Priscilla Benz